En France, 9% des familles sont des familles recomposées ( source Insee 2020), et pour ces familles, l’organisation des fêtes de Noël est souvent un vrai casse-tête qui peut générer des tensions et des déceptions. En effet Noël reste une fête autour de la famille et des enfants, contrairement au jour de l’an, et il n’est pas toujours facile de satisfaire chacun. « Chez qui allons nous le 24 ou 25 ? Qui invite-ton ? Il faut souvent faire des compromis en essayant de préserver la paix et la joie, en maniant la diplomatie et la négociation.

Pas facile de satisfaire chacun

La famille de Steve et Sylvie est composée de 6 enfants. Chacun d’eux avait 2 enfants d’une première union lorsqu’ils se sont rencontrés. Ils ont eu ensuite 2 enfants. A Noël, ils aiment se retrouver avec tous leurs enfants autour du sapin. Mais l’ambiance n’est pas toujours facile et il n’est pas rare qu’elle soit gâchée par l’un ou l’autre qui ne trouve pas ce qu’il espère. Le dernier Noël s’est plutôt mal passé car la fille ainée de Steve de 15 ans était furieuse d’être là car elle aurait aimé être avec toute la famille du côté de sa maman qui était réunie en Bourgogne avec tous ses cousins. Comment faire pour que chacun puisse passer un bon moment avec les autres ?

Pour éviter les tensions, quelques idées :

Bien prévoir à l’avance les dates de présence des uns et des autres

Noter sur un agenda des dates symbolisant la communication en conjoint Lorsque la famille est recomposée, il faut réussir à s’accorder également avec toute la famille élargie : parents, beaux-parents, grands-parents, oncles et tantes. Tout le monde  doit se mettre d’accord pour trouver des dates: le 24 décembre au soir, le 25 au midi, parfois le week-end suivant ou précédent Noël en fonction des lieux de vie et des vacances de chacun. Si le compromis est difficile, certaines familles font le choix de changer une année sur deux les dates : Le 24 chez l’un des parents une année et le 25 chez l’autre. Puis l’année suivante ils changent ! Pour éviter les tensions de dernière minute, il est préférable de bien anticiper les discussions.

Etre attentifs à chacun des enfants

Si la réunion des enfants des deux couples n’est pas habituelle, Noël peut exacerber les tensions dans la fratrie recomposée: concurrences entre les cadeaux, sentiment d’intrusion pour les enfants qui ne sont pas chez eux ou de jalousie pour ceux qui ne veulent pas « partager leur parent ». Sans oublier les comportements des enfants qui peuvent différer des méthodes éducatives de la maison. Attention à ne pas faire de différence de traitement entre les enfants lors des fêtes et à garder une certaine souplesse quant aux règles pendant les jours ensemble. L’important est que tout se passe le mieux possible et que chacun garde un bon souvenir de ces moments passés. Lorsque les habitudes sont très différentes d’une famille à l’autre, prenez le temps avant d’en parler en couple pour fixer le cadre de ce moment tous ensemble. Par exemple le droit ou pas d’avoir son portable à table pendant le repas de Noël ? Si aucune règle n’est fixée en amont par les parents, alors cela risque d’être tendu si l’un accepte et l’autre pas ! Pourquoi ne pas décider de faire de ce moment ensemble un temps de partage, de discussion, de jeux sans écran ? Ce sera sans aucun doute une belle expérience à vivre tous ensemble ! Mais il faut que les parents respectent aussi la règle !!

Se coordonner pour l’achat des cadeaux

Des décorations de Noël pour une fête en famille Il n’est pas facile de tomber juste pour les cadeaux et de maintenir une certaine égalité ou au moins un équilibre entre les enfants. Rien ne semble plus injuste à un enfant quand il croit que le cadeau de son frère ou de sa sœur est plus gros que le sien ! Il est également compliqué pour le beau-parent de trouver un cadeau pour l’enfant de son conjoint, surtout lorsqu’il ne vit pas avec lui et le connaît peu. Alors pour éviter les déceptions ou les tensions, peut-être est-il préférable que ce soit le parent qui choisisse lui- même le cadeau de ses enfants ? Il peut également être tentant de vouloir faire plus que l’autre parent pour s’attirer la reconnaissance de son enfant ? Mais est-ce cela dont il a besoin ? N’est-ce pas plutôt de passer un moment paisible dans la joie et l’amour, de prendre du temps de qualité ensemble pour échanger, faire des jeux, être ensemble sans avoir en tête le travail scolaire ou le stress du quotidien ?

 

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