Dans un couple, le désir d’enfant n’est pas toujours partagé de la même façon par chacun des partenaires. En effet, au début d’une vie de couple, on commence à faire des projets… On s’installe ensemble. Puis on peut se poser la question d’avoir un bébé. Or ce sujet n’est pas anodin et peut soulever de nombreuses interrogations, certaines plutôt légères et d’autres parfois plus douloureuses. D’autres notions entrent également en jeu : celle de se sentir prêt ou pas, l’impact sur sa vie professionnelle et matérielle, parfois aussi la difficulté à procréer voire l’infertilité.
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La grossesse : une aventure à deux
Au début de la relation amoureuse, on veut profiter de la vie à deux, voyager, consolider sa vie professionnelle et financière avant de se lancer dans la grande aventure de la grossesse. D’autant plus qu’avoir un enfant plus tard n’est en général plus un problème, même s’il faut prendre en compte l’horloge biologique qui elle tourne, inexorablement. Le bébé est donc le plus souvent perçu comme un prolongement de l’amour.
L’envie de concevoir un enfant peut être aussi entravé par la difficulté à procréer. Tous les moyens techniques de procréation parfois éprouvants peuvent être tentés avec plus ou moins de réussite au bout. Cela peut engendrer souffrance morale et psychologique et avoir des conséquences sur la vie du couple. Certains couples choisissent le processus long et complexe de l’adoption. Choisir de commencer une grossesse ou d’avoir un enfant est donc le début d’une grande aventure. Si pour certains couples la réponse ne fait pas débat, pour d’autres le désir d’enfant n’est pas partagé
L’homme et la femme face au désir d’enfant
Homme et femme ne sont donc pas égaux face au désir d’enfant et ce désir n’est pas universel. Ce sont le plus souvent les hommes qui rencontrent des freins pour accepter un enfant. Les raisons en sont complexes : traumatisme lié au père et à la filiation, peur d’aliéner sa liberté, crainte des responsabilités et de se soumettre à l’injonction d’être un père parfait, peur de partager sa compagne. Il arrive aussi qu’il soit déjà père et qu’il ne veuille pas partager sa paternité. Chez la femme ce désir peut être empêché par son histoire familiale où il y a pu exister des difficultés et des souffrances liées à la transmission. Ce non désir peut être difficile à vivre : statut de mère écorné, suspicion d’égoïsme et d’instabilité. Enfin, dans l’inconscient collectif, l’idéal de la féminité passe souvent par la maternité.
Que l’on soit un homme ou une femme, il est donc important d’être au clair avec ce non désir d’enfant car ce désir est complexe et ambivalent.
Lorsque le désir d’enfant n’est pas partagé
La difficulté pour un couple réside dans le fait que ce non désir soit partagé ou pas. S’il est partagé, le couple investit ses relations sociales, professionnelles et familiales, même si cela peut déranger l’entourage. Dans le cas contraire, il est nécessaire d’en parler.
Quelles sont les raisons qui amènent à ne pas en vouloir ? Cette décision est-elle irrévocable ou peut-elle évoluer avec le temps ?Laisser du temps à celui qui est résistant au projet d’enfant pour réfléchir, est indispensable. Rien ne sert de le presser ou de le harceler. Il faut parfois renoncer mais renoncer à quoi et pourquoi ? Toutes les pistes doivent être étudiées pour dépasser cela sans dramatiser tout en essayant de préserver la communication au sein du couple. Un recours à une aide psychologique avec un thérapeute de couple peut être utile pour dépasser cette difficulté.