Faire l’amour en public, enfiler un costume de pompier ou d’infirmière sexy, tenter une expérience sexuelle avec une star… autant de fantasmes que vous n’osez pas avouer à votre partenaire par honte, timidité ou simplement par pudeur. En fait, un fantasme, c’est quoi ? C’est un scénario érotique qui peut être réaliste ou imaginaire, élaboré dans l’esprit d’un homme ou d’une femme ! Il existe différentes sortes de fantasmes qui vont du désir d’intimité au fantasme d’un partenaire agressif en passant par le désir d’échapper à la réalité. Voici les cinq (bonnes) raisons de ne pas avoir peur de vos fantasmes.
1. Tout le monde (ou presque) a des fantasmes
Se laisser aller à des fantasmes n’est finalement pas si original que ça ! Presque tout le monde développe des fantasmes plus ou moins inavouables. Rassurez-vous, vos fantasmes ne font pas de vous un extraterrestre. Vous n’avez même pas à en rougir. Il existe autant de fantasmes que de personnes. Il y a les personnes qui n’ont qu’une idée en tête, c’est de faire l’amour en public ou dans un avion ou de se retrouver dans un lieu symbolique avec son partenaire pour faire l’amour ou encore d’avoir les yeux bandés pendant les préliminaires et l’acte sexuel. Et il y a ceux qui ont des fantasmes que l’on peut appeler communément « transgressifs », c’est-à-dire des situations que l’on n’aimerait pas se voir concrétiser, comme le fantasme de la soumission, du viol…Ces fantasmes vont au-delà des conventions sociales.
Si l’on se réfère aux chiffres, on constate que les fantasmes font partie du quotidien de nombreuses personnes ! Selon une étude du chercheur américain Justin Lehmiller, réalisée sur 4175 personnes[1], 89% des personnes interrogées ont déjà rêvé d’une relation sexuelle à trois ! Si l’on vous dit que 96% des femmes, interrogées lors d’une étude Ipsos, avouent fantasmer régulièrement et 80% d’entre elles sont prêtes à passer à l’action, cela vous rassure-t-il ? Vous voyez, les fantasmes font partie intégrante de notre existence et rien d’anormal si vous vous laissez aller à fantasmer !
Et puis, enfin, qu’est-ce qui est normal ou non dans les fantasmes ? Comme le dit Alain Héril, psychanalyste et sexothérapeute[2], « le fantasme est une composante de ce que nous sommes ». La situation de chaque personne est différente et la normalité d’un fantasme varie d’un individu à un autre. Alors, n’ayons pas peur de nos fantasmes qui sont propres à chacun et à sa propre histoire.
2. Avoir des fantasmes = signe de bonne santé
C’est une nouvelle rassurante ! Avoir des fantasmes est totalement normal, naturel et même très sain. En ayant des fantasmes, vous vous assurez d’avoir une bonne santé intellectuelle et un moral au top ! Qui pourra se réveiller un matin en se disant déprimé alors qu’il vient de fantasmer sur une situation érotique qui l’a fortement émoustillé ? Personne !
Selon Yvonne Poncet-Bonissol, psychoclinicienne et psychologue experte, « les fantasmes sont des images qui se cristallisent autour d’un désir inconscient », « les fantasmes sont un moyen naturel de stimuler le désir sexuel tout au long de la vie. Par conséquent, non seulement il est normal d’en avoir, mais c’est également indispensable et recommandé : les fantasmes sont un indicateur de bonne santé de la libido »[3]. Les fantasmes sont donc bons pour la santé et il ne faut pas en être effrayés. D’ailleurs fantasmer ne veut pas dire forcément qu’ils doivent se réaliser non ?
3. Avoir des fantasmes ne signifie pas pour autant les réaliser
Une bonne raison de ne pas avoir peur de nos fantasmes, c’est qu’il n’existe aucune obligation de les concrétiser. Quand les fantasmes deviennent réels, ils perdent leur côté merveilleux. Or, cet aspect fait partie intégrante du processus des fantasmes. EXPLICATIONS. Il y a la théorie et la pratique : dans la théorie, le fantasme, quand il reste dans l’imaginaire, possède une connotation exceptionnelle, il émoustille et provoque des émotions positives. Dans la pratique, le rendu peut décevoir et le fantasme s’envole tel une feuille d’automne. « Si on réalise notre fantasme, on risque de le perdre », explique le docteur Francis Collier. Alors, partager ses fantasmes avec son partenaire est une chose mais les réaliser en est une autre. A vous de choisir quel fantasme vous réaliserez et quel fantasme vous laisserez à votre imaginaire. Quand on sait que nos fantasmes peuvent rester secret, tout de suite, on ne ressent plus de peur !
4. Avoir des fantasmes met du piment dans la vie sexuelle d’un couple
Évoquer ses fantasmes au creux de l’oreille de son partenaire rajoute un piment savoureux pour la vie sexuelle du couple. On casse la routine ! Une bonne raison de ne pas en avoir peur ! On évoque ensemble les fantasmes de l’un et de l’autre. Et parfois, on se rend compte que dans un couple, on a le même fantasme ! Alors, à vous de murmurer à l’oreille de votre conjoint des allusions tout en restant dans l’imaginaire pour ajouter du piment à votre vie sexuelle et sortir de la routine. Si certains fantasmes peuvent être réalisés avec son partenaire, il n’en reste pas moins que l’on continue de respecter les limites des uns et des autres, surtout quand le fantasme est transgressif et passe au-delà des limites de nos valeurs et de nos convictions ! Un fantasme, qu’il soit sexuel ou non, permet de construire une sexualité épanouie pour son couple.
On nous glisse à l’oreille que lorsque l’on cultive l’art de fantasmer, c’est que notre imaginatif est fructueux. Et quoi de mieux qu’un esprit créatif pour donner une nouvelle saveur à la vie sexuelle de notre couple ?
5. Avoir des fantasmes permet d’avoir une meilleure connaissance de soi-même
Et si avoir des fantasmes nous permettait de mieux nous connaitre ? Une bonne raison de ne pas en avoir peur ! Il semblerait que les fantasmes soient le reflet de notre inconscient. Cultiver l’art du fantasme permettrait de mieux connaitre son soi intérieur. A l’image des rêves que l’on peut faire la nuit, les fantasmes sont incontrôlables. Et comme ils sont issus de notre inconscient, ils racontent forcément une part de nous. Alors si on laisse parler nos fantasmes, on apprendra à mieux se connaitre. On cultive ainsi une partie de notre jardin secret et on laisse notre esprit vagabonder librement sans aucune contrainte. Ce jardin secret peut être partagé avec son partenaire ou bien gardé pour soi, c’est vous qui êtes aux manettes !
En bref : les fantasmes ne doivent pas nous faire peur
Vous l’aurez compris, vous n’avez pas à avoir honte d’avoir des fantasmes ! C’est une bonne chose pour votre couple, pour votre vie sexuelle et pour vous-mêmes ! Alors qu’attendez-vous pour fantasmer ? 1,2,3 … Fantasmez !
[1] www.sexandpsychology.com/blog
[2] On est fait pour s’entendre, RTL
[3] Marie-Claire, faut-il vraiment réaliser nos fantasmes ?
